Arrêts sur images Avril 2013 - Bassin de rétention de Nietty-Mbar - Djiddah-Thiaroye Kao

 Les bassins de rétention participent au décor actuel, tout en représentant les sites de risque les plus décriés par les populations (avec les eaux putrides, les odeurs, la prolifération des moustiques, les accidents comme la noyade, la présence des reptiles et l’insécurité liée à l’absence d’éclairage dans certains quartiers).
 Photos - Moussa Oumar Bâ



















La commune de Djiddah Thiaroye Kao compte deux bassins de rétention (Niétty Mbar né en 2007 et Bagdad en 2009. Interconnectés à l’aide des buses démontées du forage de Thiaroye, les bassins de DTK sont reliés au bassin de rétention de Médina Gounass qui abrite une station de pompage, dans sa partie intermédiaire. Toute une ingéniosité hydraulique a joué pour maintenir les populations dans leur site d’habitat. Dans de nombreux cas où la profondeur a été renforcée, on n’est pas loin du niveau proche de celui de la mer. Ce qui pose, de ce fait, un problème de transfert par écoulement gravitaire. L’eau stockée est appelée à rester pour une longue durée. A un moment donné, le bassin de Niétty Mbar a joué le rôle de station de pompage et l’eau acheminée vers la station de Médina Gounass.
D’un point de vue technologique, le maintien durable des bassins de rétention commande l’avenir des populations pour un séjour plus durable dans ce site d’habitat. Le suivi, la maintenance du matériel de pompage et la surveillance autour des bassins de rétention ont des coûts qui ne peuvent pas être pris en charge, ni par les populations, ni par les administrations communales, lorsqu’on inscrit cette question environnementale dans la décentralisation des compétences au nom d’une responsabilisation appelée, par ailleurs transfert de compétences[1]. Depuis 2009, la politique de prise en charge – une gestion nouvelle formule - a fini d’occuper le champ des antagonismes dans la gouvernance en général. En particulier,  cette gestion des inondations oppose les administrations publiques centrales aux pouvoirs locaux. La politique hydraulique de l’État n’intègre pas de manière claire la gestion de ces bassins. La politique d’assainissement n’a pas défini une stratégie d’intervention quant aux bassins dits d’assainissement.



[1] La CaDTK a un budget prévisionnel de 150000000FCFA environ. Ce qui représente environ 700FCFA/habitant (1,06 euro). L’actuel maire suggère d’œuvrer pour un budget participatif en vue de faire face aux sollicitudes insatisfaites de la communauté (lutte contre les inondations, restructuration des quartiers et régularisation foncière).

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